Ce petit cyprinidé possède un corps allongé et une tête massive. La bouche, légèrement infère, est munie d’une paire de barbillon et de lèvres charnues. Les yeux sont relativement grands. Il porte des nageoires dorsales et anales courtes et sa caudale est fourchue. Généralement, le dos est brun et les flancs plus argentés avec des tâches sombres (bleue foncée, violette, voire noire) le long de la ligne latérale. Cela dit, on observe de fortes variations intraspécifiques au niveau de la robe.
Intérêt pêche:
Consommé en friture et considéré comme un excellent vif, le goujon est recherché par les pêcheurs. On peut le capturer au coup avec des petits vers ou des asticots, en amorçant ou « à la grattée » ; la meilleure période de l’année étant août-septembre.
Caractéristiques:
Il est très largement répandu en France métropolitaine.
Taille : en général 10-15 cm ; jusqu’à 20 cm
Poids : quelques dizaines de grammes ; les plus gros sujets peuvent dépasser 100 g
Longévité : 4-5 ans ; maximum 8 ans
Habitat:
Présent en plaine comme en montagne, il fréquente les eaux claires et bien oxygénées plutôt courantes même si on peut le rencontrer dans les eaux stagnantes pourvu que le fond ne soit pas trop vaseux. Sténotherme, il supporte mal les eaux trop chaudes ou trop froides.
Alimentation:
Malgré sa petite taille, le goujon est un carnivore ; il recherche des larves d’insectes et différents invertébrés vivants sur le fond en fouissant dans le sédiment.
Comportement:
Sédentaire et grégaire, il vit en bancs plus ou moins importants. Benthique, il reste toujours proche du fond.
Reproduction:
Le goujon est une espèce à ponte multiple et fractionnée. Elle se déroule d’avril à juillet avec un pic lorsque la température de l’eau est aux alentours de 15 °C. Tous les supports de ponte (gravier, sable et plante) lui conviennent.
Facteur limitant:
Peu exigeant pour sa reproduction, le goujon est surtout sensible à la modification des caractéristiques chimiques (pollution organique, produits phytopharmaceutiques) des cours d’eau.
