Ce cyprinidé a un corps très hydrodynamique, fusiforme et puissant. La tête, relativement longue est munie d’une bouche infère dotée de lèvres très épaisses et de deux paires de barbillons. La nageoire dorsale, triangulaire et assez grande, possède un rayon épineux fortement ossifié et denticulé. La coloration brune assez sombre du dos devient plus dorée ou cuivrée sur les flancs. Les nageoires caudale, anale, pectorales et pelviennes sont orangées.
Intérêt pêche:
Le barbeau a la réputation d’être un poisson combatif. Toutes les techniques de pêche au coup permettent de le capturer ; la pêche au feeder étant particulièrement efficace. Les appâts utilisés sont les asticots et les vers voire le fromage. On peut également prendre des barbeaux en pêchant au toc et certains moucheurs les recherchent avec des nymphes lourdes. Accidentellement, ils se laissent séduire par des petits leurres notamment les cuillers).
Caractéristiques:
Il est très largement répandu en France métropolitaine excepté la façade Nord Ouest
Taille : en général 40 à 50 cm ; jusqu’à 80 cm, exceptionnellement plus d’1 m (les femelles sont plus grandes que les mâles)
Poids : couramment plus d’1kg ; les plus gros sujets peuvent dépasser 8 kg
Longévité : il peut atteindre 25 ans, les mâles vivent plus longtemps que les femelles.
Habitat:
Il fréquente les rivières de plaines à courant rapide avec des fonds de cailloux et de sable. Il ne craint pas les eaux trop chaudes.
Alimentation:
Le barbeau est essentiellement carnivore. A l’aide de sa forte bouche, il recherche, en fouissant dans le sédiment, différents invertébrés qu’il détecte grâce à ses barbillons.
Comportement:
Grégaire, il vit en bancs plus ou moins importants. Benthique, il se tient souvent dans les grands courants rapides avec une hauteur d’eau conséquente, toutefois, on peut également l’observer en train de se nourrir dans peu d’eau. Il peut effectuer des petites migrations afin de gagner les frayères.
Reproduction:
La reproduction débute par une parade nuptiale complexe entre avril et juillet selon les paramètres thermiques de l’eau. La femelle émet ensuite ses œufs adhésifs dans les sédiments grossiers (graviers, cailloux) en introduisant sa papille génitale ; ceux-ci seront alors fécondés par plusieurs mâles. L’incubation dure en générale 10 à 15 jours.
Facteur limitant:
Cette espèce n’est pas considérée comme menacée même si elle est sensible à la pollution chimique des eaux. La dégradation de son habitat (chenalisation des cours d’eau et présence d’obstacles infranchissables) contribue à la diminution des effectifs.
